Salut,
J'ai eu le plaisir de m'essayer au (vrai) kart le temps d'une manche du MaxTrophy, qui se courait à Anneville Samedi 27/10.
Le site web de l'organisateur : http://www.maxtrophy.com/
La piste : http://kartinganneville.free.fr/fiche.html
J'avoue que ce qui m'a attiré le plus, c'est le matériel.
Rotax RM1, en résumé 125cm (Rotax Max), boîte 2 vitesses (palettes au volant), 4 freins à disques avec répartiteur au volant...
Un descriptif rapide : http://kartinganneville.free.fr/fiche.html
Un essai de son successeur, le DD2 et des photos détaillées (en gros ça ressemble) : http://www.theworldmotorsportmarketplac ... KM111f.pdf
Au menu de la journée :
- 2 scéances d'essais chrono le matin
- constitution de 3 groupes de 10 en fonction des temps
- 3 manches de course par groupe (10 mn)
- 1 finale par groupe (15 mn)
- A l'issue de chaque course, les 2 premiers de chaque groupe montent dans le groupe supérieur, et les deux derniers descendent.
Premiers tours de roues :
Quelques explications succintent "tu verras c'est naturel" et me voilà prêt pour la première scéance d'essai, dans le baquet dans les stands.
On vérifie qu'on est au point mort, contact (l'afficheur avec shif-light, sur le volant, se réveille), puis démarreur avec le même boûton.
Le moteur démarre, ça vibre, ça pue, mais déjà c'est bon.
Pied sur le frein, j'enclenche la première "clac" avec un secousse vers l'avant : on s'y croit, ça commence bien.
La sortie des stands se fait en début de ligne droite, le rotax ratatouille tout ce qu'il peut, et vers 8 000 tr/mn ça commence à partir.
Je n'attends pas le shift-light (à 12 800 tr/mn) pour soulager en passer la deux, là ça ne ratatouille plus et ça reprend franchement... si bien que je coupe au 3/4 de la ligne droite, respiration coupée (les vibrations à haut régime font le ménage dans les bronches et ça tousse dans le casque) et jambes un peu tremblantes.
Le froid n'aide pas les pneus à prendre leur température, et toute tentative d'attaque se solde par une glisse chère en seconde.
Le freinage (qui m'impressionnait) est au-dessus d'un kart mono-disque, mais franchement en dessous d'une auto.
Une discussion avec l'un des mécanos permet de clarifier le concept : on met un max de frein sur l'arrière, car avec du frein sur l'avant, le kart ne tourne plus.
Néanmoins, même avec "tout à l'arrière", ça freine toujours un peu devant
Le résumé des essais, c'est un kart facile à prendre en main malgré le moteur, mais pour aller vite c'est une autre histoire.
Pas assez vite en courbe : on est sous la puissance du moteur, et ça ratatouille pour tout lâcher en pleine courbe dés qu'on arrive au bon régime avec le travers de porc qui s'en suit .
A la bonne vitesse : on est sur le bon régime, et là ça se dose et on peut vraiment sortir très vite des courbes, avec néanmoins la nécessité de gérer la motricité.
Première Manche de course
Je prends la pôle du groupe 3, devant un "habitué" qui participe à sa 4° course de la saison, et qui s'est chié dessus au essais, ce qui explique qu'on se retrouve ensemble.
Le départ se prend lancé, après un tour de formation.
Là, j'avais rien compris, ils nous ont dit de rester grouper mais de "dégorger le Rotax" quand même.
Résultat, on a fait "reune" dans chaque ligne droite, et s'est retrouvé tous seuls à 2 dans la ligne droite du départ.
Résultat, le temps de rassembler tout le monde (10 karts) on a finit par prendre un départ pratiquement arrêté.
Je me fais voler la première place au premier freinage, et resterais dans le pare-choc du premier toute la course.
En résumé :
- il perdait de l'eau, ce qui a eu pour effet de me repeindre le casque
- à force de lui "montrer mon nez" sur quelques freinages, il a finit par avoir la pression, et par commettre quelques erreurs, mais pas suffisament pour le passer
- le dépassement de 2 attardés a été les seuls dépassements que j'ai eu le plaisir d'exécuter
- à mon grand étonnement, j'avais franchement hâte que ça se finisse, je commençais à avoir sérieusement mal au cou, aux mains, et aux bras... le tout complété par un mal de crâne particulièrement pénible.
Je finis donc deuxième, et me retrouve propulsé dans le groupe 2, avec qui je resterai jusqu'à la finale.
Deuxième manche de course
Je pars 9/10, ce qui me permettra d'accélérer plus tôt que ceux de devant au départ lancé.
Avant le départ, je me sens déjà fatigué... j'ai des crampes dans les mains et mon mal de crâne ne m'a pas lâché.
Je finis 6/10 à la faveur d'un accrochage au 3° tour que j'aurai eu le bon goût d'éviter.
Je fais la course seul, sans remonter ni me faire remonter.
J'en pouvais plus, avec des douleurs de dos qui m'ont fait hurler dans mon casque à chaque vibreur touché par erreur.
J'améliore néanmoins les chronos, surtout en braquant plus tôt, moins fort, et en limitant le sousvirage par une accélération anticipée
Le déjeuner
J'avais tellement plus rien dans les mains que je manquais de lâcher tout ce que je tenais... j'ai eu très peur pour mes voisins quand j'ai décidé d'ouvrir la bouteille de Coca (2 litres) mais personne n'a été blessé
Troisième manche de course
Je pars 6/10, et cette fois, je suis décidé à rester dans le peloton quoiqu'il arrive.
Je ne sais pas comment mais je me retrouve 4/10 après le 3° virage.
Un moment d'euphorie qui restera aussi court que bon.
Au 6° tour, je sens que le train commence à pousser derrière, alors que je suis toujours collé au 3, je me fais tasser en sortie d'une courbe rapide, je comprends que je gêne et j'entre-ouvre la porte : erreur, c'est un train de 4 karts qui me dépasse et m'empêche de me positionner pour le virage suivant.
Je me retrouve donc 8/10, avec 2 longueurs de retard sur le 6°.
Déjà que collé au pare-choc, les dépassements me paraissent difficiles, là je sens que je ne remonterai pas.
Et dans le virage qui commande la ligne droite : c'est le drame, je rentre beaucoup trop vite et un peu sur les freins, travers, tête à queue...
Je repars dernier, énveré (ça faisait plein de buée dans le casques ) et au bout de la ligne droite, je vois le 2 et le 3 qui finissent en marche ar dans les filets
Une sortie spectaculaire sans gravité, mais ils ne parviennent pas à s'extraire du bac, je finis donc 8/10... et je reste dans le groupe 2 :up:
FINALE
Là c'est très court.
Parti 8, je me retrouve 7 au deuxième tour après un dépassement " tassé".
Mon prédecesseur loupe la corde, je pose deux roues sur le vibreur en hurlant pour mon dos, je glisse et viens me poser un peu sur lui, le tassant à l'extérieur.
On sort du virage roues dans roues, lui avec deux roues largement sur le vibreur extérieur.
Arrivée au bout de la ligne droite, je les sens tout proche de mon, et je retarde mon freinage.
Le moment de solitude arrive : absolument rien dans pédale.
Je pompe, toujours rien... je rétrograde, et je viens me poser dans le bac.... fond de 2 après 300 m de ligne droite.
Du fond du bac, je regarde la course se finir.
Je termine 17 sur 26 sans avoir bouclé la finale.
Le bilan par rapport à la voiture...
Les +
Un grand confort d'organisation, puisqu'il s'agit d'une formule clef en main.
La sensation de rouler tout le temps, de 9h à 17h, avec à peine le temps de se remettre d'une manche pour entamer la suivante
Des sensations au volant vraiment sympas : du moteur, du chassis et... la course en peloton vraiment amusante
Les -
L'absence de perspective "coupe de France", bien que le niveau soit relevé, on tourne un peu en "vase clos", sans perspective de classement régional / national, ce qui peut limiter un peu la motivation passé une saison ou deux
La conclusion
Des formules de locations similaires existent pour rouler en Coupe de France "Formule FFSA" (100 cm sans vitesses), ce qui donne l'intérêt de courir dans une coupe homologuée par la FFSA, avec des manches régionales, ce qui rajouterait le "piquant" qui pourrait manquer.
J'espère que ce résumé n'aura pas été trop long, et que ça aura suscité quelques engouements pour retrouver quelques Supervroumeurs dans une prochaine épreuve ?
A bientôt,
Joe