Salut les vroumeurs !
La sentence est tombée en début d'année, faisant parti maintenant de l'aventure, je suis le nouveau rédacteur des comptes rendus de course en Trophée 1300 Mitjet de l'équipage CRT #24
Donc ça va chauffer dur cette année !
Pour cette première manche de l'année, c'est au Vigeant, sur le circuit du Val de Vienne que ça se passe. Format sur 3 jours, avec une journée libre le vendredi matin, des essais privés le vendredi après-midi et samedi matin, et les courses TTE, Free Racing, Proto et Mitjet le samedi et dimanche.
13 équipages (à comparer aux trentaines de 2015...) de prévus, Clément et Quentin seront au volant de notre côté, avec Ben, Alex et votre serviteur en MO.
Quelques petites nouveautés en trophée Mitjet pour cette nouvelle saison :
- le format de course évolue : on passe de 4x20 minutes à 2x20 minutes et une course <<longue>> de 30 minutes avec arrêt aux stands de 3 minutes obligatoire (sans ravitaillement). Toujours à un ou deux pilotes, le départ de la manche longue se fait au meilleur temps des qualifs des deux pilotes. Plus de classement séparé également, un seul classement général.
- l'arrivée d'une nouvelle "classe" : la Mitjet 1300 Evolution. En gros c'est la même chose avec un moteur 1350cc Kawa (de la GTR je crois) qui développe environ 155/160 chx. Boîte 6 rapports d'origine de la brêle avec le rapport de pont de la Mitjet 1300 "standard". Le refroidissement passe également par eau. En conclusion, environ 30/40 km/h gagnés en vitesse max.
Je ne vais pas débattre longtemps là dessus, mais la course longue a été assez mal accueilli par l'ensemble du plateau et la 1300 Evo n'a pas vraiment fait d'émules.
Bref, place aux choses sérieuses.
Mardi 04/04
Pour une fois, la Mitjet est quasi prête. Quelques bricoles de dernière minute + vérifications pré-course et on la charge assez vite sur le plateau. Quelques frais ont été réalisés depuis la dernière course l'année dernière (Magny Cours) : une batterie neuve, check extincteur, changement siège pilote (homologation dépassée pour l'autre) et vérification complète trains + moteur. On a aussi profité du montage du siège pour essayer de nouveaux réglages (essentiellement pour que ma barbac s'y sente à l'aise)
Mais, fidèle à notre habitude, on concentre les problèmes sur l'auto tracteuse... L'Evasion normalement dévoué à la tâche est plutôt mal au point : l'embrayage est au bout de sa vie, une des portières laisse passer un bruit aéro désagréable sur autoroute et ses nouveaux papiers ne sont pas encore arrivés !!
Je propose donc de partir avec mon E36, fraîchement équipée d'une boule. Cependant, deux problèmes sont à surmonter : il y a beaucoup moins de place pour charger que l'Evasion, et les pneus arrière sont à l'agonie. La premier item est rapidement traité : Ben partira en second convoi le vendredi avec les affaires moins importantes. L'affaire des pneus est aussi vite réglée : 3 roues sont récupérées chez une de mes connaissances la veille. Heureusement, car mon pneu arrière gauche rends l'âme juste devant chez Clem. La joie est de courte durée : impossible d'enlever le fichu capuchon alu des pneus récupérés, ils sont soudés à la valve !! Coup de bol, Clem a encore en stock 4 pneus (chinois) dans la bonne taille, à ma charge donc de les faire monter en catastrophe le mercredi.
Mercredi 05/04
Coup de fil en milieu de journée : nous avons la possibilité de louer tout compris (assistance, essence, engagement) une Mitjet au TTE à un tarif assez compétitif. Ben est chaud comme le chorizo, de mon côté j'hésite un peu mais je craque assez rapidement (un peu de la même façon que Joe l'année dernière).
On arrive donc à nos habituels préparatifs de dernière minute : achat des sous-vêtements FIA, répartition des combis/casques/gants/hans, passage en urgence chez le doc' pour les certificats médicaux...
Jeudi 06/04
Pneus fraîchement montés la veille, équipements OK, Béhéme chargée ras-la-gueule. Quelques noeuds au cerveau pour trouver l'emplacement de la roue de secours de la remorque (finalement doublement sanglée sur la caisse de la remorque), mais on est prêts ! Départ à presque 20h30 et arrivée à notre gîte sous les coups de minuit et demi.
Vendredi 07/04
Après une courte nuit de sommeil, on débarque tôt sur le circuit pour pouvoir profiter le plus possible de la 1/2 journée de libre. Il fait assez beau et la météo annonce du sommeil et des températures au dessus de 20°C tout le WE. Le temps de faire les papiers et de se rencarder sur l'auto que l'on va louer, on débarque la Mitjet et les outils sur le sol viennois. Chose peu commune, on est en avance, ce qui veut dire qu'on est pas les derniers
Après les vérifications d'usage, on décolle direction le paddock. J'effectue une dizaine de tours en passager, avec Clément et Quentin. Roulage "à la cool" afin de vérifier le bon fonctionnement de l'auto et de me montrer un peu le circuit / prodiguer quelques conseils. Puis, c'est à mon tour de monter dedans, avec Clément en passager. C'est à ce moment que je réalise que :
- je n'ai jamais conduis un engin pareil
- je n'ai plus vraiment en tête le circuit (bon si... un double-droit après les stands)
Bon bah... yolo comme disent les djeuns
Et... Énormément de plaisir : c'est un gros karting qui réagi au doigt et à l'oeil, avec une direction ultra-direct et un potentiel sur le train avant qui est monstrueux pour des pneus de série
Bon, pour les chronos on repassera Mention spéciales aux conducteurs des Clio Cup qui s'agacent de se faire bouchonner, j'ai l'impression qu'ils n'ont pas remarqué qu'on avait grosso modo la visibilité latéral d'un Evoque et la rétro-vision inexistante
Passés mes premiers émois, on effectue quelques tours lancés en solo avec différents réglages afin de voir un peu comment ça se comporte. J'effectue ainsi mes premiers tours tout seul (et effectivement ça change pas mal entre seul et à deux ). On arrive quand même à tomber en panne sèche , avant de devoir sortir 5 minutes à la fin à cause d'une Clio Cup qui a tenté le tour de qualif' de trop
Au programme de l'après-midi, trois séances d'essais privés. Clément propose de prendre les deux dernières afin de faire rouler la Mitjet de location (#123), afin d'une part de s'y habituer et d'autre part de me faire un peu de temps de roulage. On décide également d'intervertir nos équipages : Clément passe sur la 123 et moi même sur la 24 (je roule moins vite = moins d'usure il paraît ). Détail : l'auto est en fait louée par le Lycée Mezen qui s'occupe également de la Mitjet 1300 Evo de promotion.
Coup du sort : Clém s'arrête au bout d'un tour de son tour de chauffe lors de la première séance. Le verdict est rapide : moteur cassé et réparation dans le WE impossible (limaille un peu partout). L'ascenseur émotionnel redescends rapidement : pas de course pour Ben et moi ce WE
La seconde manche d'EP étant déjà payé, on décide de faire rouler ma Mitjet afin de tâter un peu les pressions et le para avant : roulage impec' avec des chronos autour des 2:03 pour nos deux compères
Mais on est pas au bout de nos aventures, en déposant l'auto aux vérifs techniques, on est refusé ! Eh merde, l'homologation du réservoir s'est terminée le 15 février 2017... Merci à Fred du lycée Mezen qui nous sauve la mise même si on se fait re-taper dessus par le Technique car il nous manque la petite vitre en plexi pour voir l'étiquette du réservoir... Obligation de l'avoir pour la prochaine manche...
Samedi 08/04
Au programme de la journée du samedi : qualifications à 9h10, course 1 à 11h45 et course longue à 16h35.
Après une courte nuit (Clem a réussis à caler un réveil à 5h40) et Ben et Alex sont arrivés assez tard le soir, on est quand même tous chaud bouillant. Pendant que nos deux pilotes partent au briefing, on effectue les vérifications de dernières minutes, la pose de la GoPro et de l'AIM, ainsi que THE question : la pression des pneus. Ces derniers ayant pas mal refroidis durant la nuit, on décide de partir assez bas, mais pas trop car le soleil n'a pas encore pointé le bout de son nez. On profite aussi pour augmenter un peu l'amortissement à l'arrière par rapport aux essais (de 0 crans (maxi-souple) à 4 crans).
Mise en pré-grille, lancement du moteur et GAZ !! La qualif se passe bien, Clem arrive à caler un 2:00:162 (8/13) et Quentin un 2:00:515 (10/13). Le peloton est assez serré, les meilleurs tournent en 1:57:500.
On enchaîne assez rapidement sur la course 1 (après les serrages/vérifications d'usage) avec Clément au volant. J'oublie forcément de mettre en route la GoPro sur la pré-grille et le départ est donné ! Clém ne prends pas trop de risques au premier virage et se fait assez vite déborder. Mais ce n'est que partie remise puisqu'il remonte peu à peu jusqu'à la 6ième place. Alors au cul du 5ième, Clém perds un peu de temps et se fait doubler par un retardé revenu comme une balle. Relâchant un peu trop tôt (mauvaise vision du drapeau à damier), Clem termine 7ième avec un meilleur temps en 1:59:997. L'écart est cependant resserré avec les premiers, car ils tournent en 1:58 !
Clément n'est malgré tout pas très satisfait de sa course : on s'est un peu raté sur les pressions en partant un peu haut, les pneus se dégradant assez vite dans les 10 dernières minutes, l'obligeant a réduire le rythme...
Deux problèmes cependant : la température de l'huile moteur assez élevée (>140°C) et surtout la perte de notre canule coudée d'échappement ! Pas étonnant que le pneu arrière gauche (déjà le plus sollicité des 4), soit monté aussi vite en température !
Mais heureusement, on a pas mal de temps avant la course longue. Après une bouffe -assez correcte- au resto du circuit, on attaque les réparations. Par un heureux coup de bol, Clém réussis à récupérer la canule chez les commissaires de course. On divise l'équipe en deux : une s'occupe de sortir l'échappement et d'allez le faire souder chez la team AG-loc (encore merci à eux ) tandis que l'autre s'occupe d'améliorer le refroidissement et de vérifier l'auto. Il est d'ailleurs temps de se pencher dessus, notre montage des BOA n'étant pas réglementaire. 16h, l'heure du goûté et l'auto est prête pour sa première "endurance". On fixe également un chrono à l'intérieur (merci le scotch noir) afin de pouvoir repartir pile au bout des 3 minutes des stands. On remplis également à ras-bord le réservoir (mais on ne pousse pas jusqu'à mettre la trappe à l'horizontale ).
Top départ de la course longue avec Clément au volant pour le premier relais. Pas de "syndrome" endurance avec une course à l'économie : ça déboîte direct et plusieurs concurrents décide de faire soit de faire du bac à sable, soit de l'auto-tamponneuse. Clém réussis à s'en sortir et commence tranquillement sa course. Il se fait cependant avoir sur le freinage de la ligne droite par la #44, ayant du lever le pied à l'entrée suite à un drapeau jaune. Commence une longue bataille contre la #44, rendu difficile par l'état dégradé de la piste, couverte d'huile à cause de la casse du moteur de l'un des concurrents. Clém réussis à doubler de justesse la #44 avant le changement de pilote, ce dernier partant en traviole (tout en burnant comme un dingue) juste devant lui...
N'ayant pas foiré sur les pressions, Clém n'arrive cependant pas à descendre le chrono à cause de l'huile présente mais se montre très régulier. Au changement de pilote à mi-course, l'équipage se place à la 9ième position. Le classement n'est cependant pas représentatif car plusieurs concurrents n'ont pas encore effectué leur arrêt aux stands.
Après une vérif' des pressions, Quentin repart bille en tête au bout de 3 minutes piles et produit un rythme plutôt intéressant. Mais après son tour de chauffe, Quentin effectue au bout de la ligne droite un très léger tête à queue sans gravité mais faisant perdre quelques précieuses secondes... Il se retrouve alors en bataille avec la #31 avant de se retrouver une nouvelle fois en tête à queue sur un virage anodin, probablement à cause de l'huile présente sur piste
Résultat : une 9ième place mais un bon rythme dans le peloton. A noter aussi qu'il ne restait plus qu'un tour d'autonomie dans le réservoir... La course longue à Dijon risque d'être assez drôle
Par contre, l'auto n'a pas eu de soucis particulier, même si la température d'huile s'est stabilisée autour des 140°C. Après les vérifications d'usage, on rentre l'auto et on part jouir d'un repos bien mérité
Dimanche 09/04
Au programme de la journée du dimanche : la course 2 à 14h20.
Arrivés tranquillement le midi pour manger un sandwich sur le circuit, on en profite pour faire la causette avec les différentes équipes. Tout le monde est bien réveillé, ça tombe bien, il est 14h et c'est l'heure de la pré-grille Quentin repars le couteau entre les dents et se place idéalement derrières les #31 et #63 assez rapides. Bien placé, Quentin porte une attaque sur la #31 dans la ligne droite mais se fait avoir lors du double droit : un peu trop de sur-virage le fait partir légèrement en tête à queue. Pas beaucoup de temps de perdu, Quentin repars en chasse derrière la #44.
Malheureusement, sur un freinage anodin à 5 minutes de la fin, l'auto braque d'un seul coup sur la gauche. Si Quentin arrive à la rattraper pour la poser dans les graviers, il s'est clairement passé quelque chose... Prudemment rentré dans les stands, le verdict est sans appel : triangle inférieur gauche + amortisseur gauche tordus.
Après prise d'infos chez les personnes compétentes : les triangles ne sont pas très endurants et plie assez souvent surtout si passages réguliers sur les vibreurs...
On charge l'auto en vitesse tout en achetant une paire d'amortisseur (pas de regrets, les nôtres étaient pas loin d'être morts) et un triangle. Un peu de mécanique en prévision !
Bilan globalement positif du WE : l'auto a couvert pas mal de kilomètres sur le bitume (pas loin de 3h+ de roulage au total) avec des températures assez chaudes (30°C au soleil). Le moteur marche bien et le comportement est pas dégeu avec le réglage un peu ouvert. On a fait un peu de retex sur les pressions, et ça nous a permis de faire un truc pas débile le samedi après-midi et le dimanche. L'écart s'est également resserré avec les équipages de "pointe", pas mal par rapport à nos moyens !
Au rayon des déconvenues : notre casse d'usure bien sûr, qui a réduit d'autant plus le temps de roulage de Quentin (qui s'est fait avoir par le règlement de la course longue) et la casse moteur de l'auto que l'on devait louer, qui nous a empêché de faire un double équipage CRT
Pour ma part, le CR s'arrête ici, j'ai en effet pris une autre auto pour rentrer, ayant un gros voyage à Edimbourg dans la soirée (mais ceci est une autre histoire )
Pas trop de photos de mon côté (j'ai fais le job à moitié ), j'en attends donc de vous !
A+
Adrien
EDIT :
Quelques photos "officielles"