Un Opel Speedster 2.2, c'est quoi ?Un Speedster, c'est un chassis, des trains roulants, des freins, une carrosserie, un intérieur... conçus et assemblés chez Lotus.
Un GMP (moteur-boîte) qui vient de chez GM (Opel Vectra, Meriva), et un design "griffé" Opel, le Speedster étant sensé dynamiser la marque en 2001 (on retrouve donc un style extérieur en accord avec le style Opel de l'époque, les feux "3D", le dessin des jantes notamment).
Directement en concurrence avec l'Elise S2 lors de sa sortie, c'est sur le marché de l'occasion que le Speedster a révélé son positionnement : être une porte d'entrée accessible au monde du "light", tout en étant beaucoup moins cher et beaucoup plus fiable que l'Elise.
Au final, ça donne une auto légère, qui distille des sensations magiques (assis très près du sol - direction pas assistée - freinage démoniaque) sur route, même à basse vitesse, mais surtout sur circuit.
Le confort est absent, l'accessibilité est complexe, les péages représentent un enfer, le chauffage est symbolique... mais chaque kilomètre à son volant est juste un grand moment de bonheur, la précision de conduite étant hors-norme (par rapport à une auto "conventionnelle"), tout comme les sensations mécaniques (remontées d'infos dans le volant, commande de boîte qui "claque"), le freinage toujours efficace et précis.
Un essai complet et tous les chiffres dans cet article :
http://www.automobile-sportive.com/guid ... edster.php A quoi ça sert (peut servir) ?Sur la routeMieux vaut éviter les zones urbaines où les ralentisseurs pullulent, ainsi que les routes défoncées (nids de poules et autres) pour en profiter pleinement.
L'autoroute est supportable à vitesse raisonnable, mais les bruits d'air deviennent pénibles une fois dépassés les 120 km/h.
Sur des routes sinueuses, même étroites, on peut se faire vite plaisir, même à une vitesse contenue, la sensation de vitesse étant très bien restituée compte-tenu de la position de conduite très près du sol.
L'idéal étant d'en profiter sans la capote (qui se démonte-remonte en quelques minutes... qui peuvent sembler des heures lorsqu'une averse surprise décide de s'inviter), qui ne manquera pas d'oxygéner puissamment l'habitacle passé 120 km/h, directement dans la tête du conducteur (flux d'air un peu hasardeux).
La précision de conduite est parfaite, la direction remontant instantanément chaque changement d'adhérence, la boîte est d'un étagement correct (bon accord avec le moteur coupleux) malgré un "trou" entre la 2 et la 3, surtout flagrant à haut régime.
Le freinage est plus que suffisant, parfois sensible à doser sur le mouillé (blocage trop rapide d'une ou des deux roues avant).
Le comportement est plutôt neutre, à condition de ne pas accélérer trop tôt, sous peine de sousvirage.
A noter que l'auto devient de plus en plus vive avec la vitesse, un peu de méfiance/attention est fortement recommandée, voire franchement nécessaire sur le mouillé.
En conduite cool sur route, on peut tomber à une consommation de l'ordre de 7,5 L/100.
Sur autoroute, on s'approchera des 9 l/100.
Sur un plein "routier", on arrive sans problème à une conso bien inférieure à 10 l/100, même en s'amusant un peu.
Sur circuitQuelque soit le tracé, l'auto est très à l'aise partout.
Le moteur ne se métamorphose pas dans les tours, simplement il est plus "alerte" entre 4 000 tr/mn et 6 000 tr/mn, mais garde un comportement très linéaire.
La commande de boîte, suffisamment rapide et précise, ne pose aucun problème, si ce n'est une petite prise en main du guidage dans les passages rapides.
Par contre, le chassis se révèle véritablement sur piste, avec un train avant incisif, en dépit des pneus avant assez étroits (largeur : 175), qui n'engendrent aucun sous-virage à condition de rentrer fort, avec un peu de frein ou au neutre, et prenant soin de gérer la transition avec un filet de gaz avant d'ouvrir en grand.
Une accélération trop brutale / anticipée se soldera par un sous-virage assez prononcé, si l'on est pas rentré à assez vite.
Avec suffisamment de vitesse, la même erreur se traduira par un sur-virage assez contrôlable, à condition d'en limiter l'angle (angle de braquage réduit, inertie polaire assez prononcée en raison de la position centrale-arrière du moteur).
En usage piste, il est possible très simplement de déconnecter l'abs (en débranchant un capteur, dans la roue avant-gauche, sans outil et en moins de 5 mn), qui a tendance à se déclencher trop tôt, notamment si les zones de freinages sont bosselées.
Les vitesses de passage en courbe sont suffisamment importantes pour apporter de très bonnes sensations, et être dans le rythme voir plus vite que certaines grosses autos.
C'est assez amusant de se faire "larguer" en ligne droite, pour raccrocher tout le monde au freinage, et enfin revenir franchement vite dans le sinueux.
L'équilibre de l'auto est sain, mais difficile à préserver quand on hausse vraiment le rythme, et c'est là que l'auto devient très intéressante à emmener, en essayant de rester à la limite des pneus, en ayant gardé suffisamment de vitesse en entrée après un freinage tardif.
Le volant restituant en permanence le niveau de grip du train avant, ce qui aide à limiter les risques de sous-virage, pour peu qu'on y prête attention.
La consommation sur piste va osciller entre 18 litres (moyenne) et 30 litres (au Nürburgring), en raison des pleines charges prolongées, qui limitent l'autonomie à 5 tours de Ring avant la panne... sèche.
Au chapitre consommables, les plaquettes avant (Carbon-Lorraine RC6) vont durer 5 à 7 journées, le double pour les arrières (Ferodo DS 2500).
Les disques vont durer une vingtaine de journée, avant d'atteindre leur cote d'usure (pas de fissure ou de voilage observés en 7 ans).
Les pneus (d'origine, une seule référence : Bridgestone RE-040) vont tenir 10 journées maximum, avec une usure plus rapide des arrières.