CONSEILS
POUR QU'UNE SORTIE SE PASSE BIEN...
Une
sortie
sur piste est, par essence, un grand moment de bonheur.
Malheureusement,
parfois, ce genre de sortie tourne au "cauchemard" : auto en miettes
suite à un choc, casse mécanique...
Voici
quelques éléments qu'il est bon d'avoir à l'esprit pour
qu'une sortie se passe dans les meilleures conditions possibles.
LA
"PILOTE DU DIMANCHE ATTITUDE" : ETAT D'ESPRIT POUR SE FAIRE PLAISIR
Les circuits automobiles
sont des endroits, par définition, réservés aux autos
et pilotes de course.
Leur ouverture
au public se fait dans le cadre d'un loisir,
et non d'une compétition,
même avec soi-même.
Pour les avides de performances
personnelles, de temps... il y a la "location
de piste en exclusivité" qui est très chère,
mais qui offre la possibilité d'aller aux limites (voir encore plus loins)
sans risque pour autrui.
Lors de journées
ouvertes au public, les plages permettant de "pêter un chrono"
sont rares, car il y a en général du monde en piste, à
des rythmes très différents.
- COMPORTEMENT
ENVERS SOI-MEME
Avoir (vraiment) conscience
de ses limites est un bon moyen de rentrer chez soi entier, accompagné
de l'auto, elle aussi, en un seul morceau.
Savoir aussi que l'erreur
peut arriver à tout le monde, et surtout à soi, permets
:
- d'une part d'accepter
les éventuelles erreures des autres
- d'autre part d'être
conscient que l'on pratique un sport dangeureux, que les accidents
sont fréquents, et impliquent souvent un mur ou un arbre : les sports
mécaniques se heurtent souvent aux loies de la physique, c'est inévitable
Plutôt
que de chercher les limites de l'auto, mieux vaut essayer de comprendre les
siennes... qui avouent leurs faiblesses bien avant la monture...
- COMPORTEMENT
ENVERS LES AUTRES
Respect,
Tolérance et Bonne Humeur sont les clefs d'une bonne journée.
Garder un oeil dans son
rétro, utiliser son clignotant
pour se laisser dépasser, ses warnings
lors des tours chauffe ou de la ventilation garantissent une parfaite compréhension
entre les pilotes, et donc une meilleure ambiance
sur la piste.
Eviter de tirer
la bourre avec quelqu'un qui veut juste dépasser et tourner
seul... savoir laisser une marge suffisante pour parer aux éventuelles
erreures... personnelles ou des autres.
Sur
une piste, on peut distinguer 5 grands types de pilotes, indifféremment
de leurs types de véhicules :
- Les bons
: ils
vont très vite, mais ne tenteront jamais de dépassement suicide.
Ils savent que le meilleur moyen de dépasser est après la
courbe, pas en entrée ou dedans.
- Ceux qui
se croient bons : moins
rapides que les bons, ils pensent que la piste leur appartient, et ne se
privent pas de vous le rappeler à grand renfort de dépassement
"au ras du rétro" parce que vous êtes sur "leur"
trajectoire.
- L'essentiel
de la meute : ils
sont là pour se faire plaisir, et n'ont rien à se prouver.
Ils n'hésitent pas à faire usage de leur clignotant pour se
laisser dépasser par un "bon", qui ne manquera pas de le
remercier... sinon, c'est juste qu'il se croit bon ;-)
- La première fois :
il n'est jamais venu sur une piste... n'est pas vraiment
assuré. En prenant soin de regarder dans son rétro, il évitera
de gêner les autres, et se fera plaisir au bout de quelques tours
de piste. Il a en général un sourire qui va d'une oreille
à l'autre :-)
- Le lourd : est
un coktail de "celui qui se croit bon" et de "la
première fois" : il est lent, et occupe la piste en vous
faisant comprendre à chaque ligne droite, que même en rêve,
vous ne passerez pas. S'il a une auto puissante, ça peut durer un
moment... heureusement, ils sont rares...
Venir
faire de la piste, c'est savoir qu'on va rencontrer ces 5 types de personnalités...
En
effet, une journée ouvert au public est ouverte à tous, il est
donc évident que nous n'allons pas rencontrer nos clones.
Cela
a de multiples avantages (baptêmes dans différentes autos... parfois
d'exception :-),
et, si on adopte la bonne attitude (respect et tolérance), cela n'a aucun
inconvénient.
LE PILOTE
C'est le pilote, et
lui seul, qui va conditionner la réussite ou non d'une journée
GTI.
En effet, c'est lui
qui va juger de l'opportunité de tourner le jour J, en tenant
compte des éléments suivants :
-
Sa
forme du jour : un
lendemain de fête risque de se révéler un peu difficile
au volant...
- L'état
de l'auto : nous y reviendrons
un peu plus loin. Mais le pilote est seul maître de sa décision
: "tourner or not tourner"
- Son moral : tourner
alors que l'on est préoccupé par des soucis personnels, professionnels...
n'est pas recommandé : irritabilité
et nervosité
seront certainement au programme... et le talus qui se rapproche
très vite...
Il
est préférable de garder à l'esprit que, même "expérimenté",
un "Pilote du Dimanche" reste un amateur, et a besoin d'évoluer
dans de bonnes conditions pour que tout se passe bien.
Inutile
de tout compliquer avec une auto peu fiable... et un cerveau préoccupé
par autre chose que les points d'entrée, de corde et de sortie du virage
!
A EMPORTER
AVEC SOI...
Pour le pilote,
et ses passagers : de l'eau (beaucoup !), des biscuits
secs... à éviter : les aliments lours à digérer
et les boissons gazeuses
L'AUTO
Il faut
savoir qu'il n'y a nullement besoin d'être un pro de la mécanique
pour s'amuser sur une piste.
-
AVANT
DE TOURNER
- Vérification
visuelle des pneus : pas d'hernie, pas de gomme arrachée...
- Pression des pneus
: en général, il est bon de surgonfler de 200 grammes
la pression "autoroute" préconisée pour l'auto
- Niveaux : liquide
de refroidissement (à froid), niveau d'huile (après au
moins 15 mn à l'arrêt), liquide de freins...
- Batterie : contrôler
la fixation de la batterie (elle doit être parfaitement fixée)
et veillez à protéger la borne "+" avec du chaterton
ou une protection isolante (en cas de tonneau, cela évite les
courts-circuits avec la tôle du capot, et limite de fait les risques
d'incendies)
- Extincteur : se
munir d'un extincteur est une bonne idée... à condition
que celui-ci soit parfaitement fixé (et ne se transforme pas
en projectile à la première sortie de piste) et soit accessible
par le pilote en cas de besoin...
- SUR LA PISTE
- L'idéal
est de disposer d'une auto qui propose les indicateurs suivants : témoin
d'usure des plaquettes, température d'eau, température d'huile,
pression d'huile.
- LES
TOURS DE CHAUFFE : 2
à 3 tours à allure modérée (mais pas à
l'arrêt) pour que l'auto "prenne sa température"
: moteur, boîte, freins et pneus
- A
SURVEILLER : Pendant l'arsouille,
le moteur, ainsi que les freins et pneus sont fortement sollicités...
- Moteur : Surveiller
température d'eau et d'huile. En cas d'atteinte de la zone
rouge : enchaîner plusieurs tours à bas régime,
mais le plus vite possible (3 000 trs/min en 5° par exemple) jusqu'à
ce que la température redescende. L'arrêt immédiat
est ce qu'il y a de pire : puisque les zones de chaleur vont stagner
dans le moteur.
- Freins :
Les freins vont probablement faiblir à force d'attaques prolongées...
C'est perceptible par l'allongement de la pédale, et quelques
bruits sourds lors de freinages puissants. Les voitures lourdes (Subaru,
BMW...) sont en général très exposées
à ce problème d'endurance des freins, à l'inverse
des autos légères (Lotus Elise, Caterham ...) et des
Porsche, réputées pour la qualité de leur freinage.
Lorsque les freins surchauffent, il faut, comme pour le moteur, faire
plusieurs tours sans trop les solliciter, afin de leur permettre de
se refroidir, et de récupérer leur efficacité.
Voir aussi la rubrique "conseils
pratiques / Freins" pour les conséquences d'une utilisation
intensive...
- Pneus :
Un pneu doit être en température pour donner le meilleur
de son efficacité, et pour s'user de la manière la plus
homogène possible... Un pneu qui crisse tout le temps va surchauffer,
pour "fondre" et devenir une savonette, qui va se déchiqueter
et non s'user. Mieux vaut savoir que les stigmates de la piste laissent
des traces indélébiles sur les pneus... qui ne retrouveront
jamais totalement leur efficacité, même s'ils se "reforment"
plus ou moins sur la route "classique".
- LES
TOURS DE VENTILATION :
Avant de rentrer aux stands, faire 2 ou 3 tours calmes vont permettre
aux freins et au moteur de retrouver une température normale.
Une fois arrêté, laisser le moteur tourner quelques minutes
au ralenti permet d'assurer un refroidissement homogène.
- ENTRE DEUX
SESSIONS
- Vérifier les
pneus, surtout suite à une sortie de piste (flancs abîmés
pas une rencontre avec un vibreur...)
- Vérifier les
freins : au travers des jantes, on apperçoit en général
l'état des disques (s'ils sont fissurés) et l'usure des
plaquettes. Des plaquettes usées dissipent moins de chaleur : elles
seront donc moins efficaces. En cas de fissure sur un disque, mieux vaut
arrêter de tourner, et rentrer doucement...
- Moteur : vérification
visuelle (fuites...), contrôle de la fixation de la batterie, vérification
régulière des niveaux (à froid)
Pour toute question complémentaire sur
la préparation d'une sortie, sur le site, ou tout simplement sur l'art
de brûler ses pneus en moins d'une heure :
merci de nous contacter par l'intermédiaire du forum, qui est accessible à tous :o)